Carlo Berté est né à Piacenza en 1939. ll fait ses études à l‘Académie de Brera et, à partir de 1963, il travaille dans l’atelier de Gustavo Foppiani. En 1969, il séjourne pendant une année à Londres. En 1974, nous le trouvons d‘abord à Amsterdam où il rencontre Van Dorp, et ensuite à Paris. ll y restera jusqu’en 1980 et travaille en contact avec des artistes et critiques d’art les plus célèbres. Depuis 1980, il vit et travaille à Milan.
Ses tableaux, à la tempera, à la technique mixte et souvent en glacis ont été présentés par des galeries prestigieuses ainsi que dans les foires et salons d‘art nationaux et internationaux les plus importants. En 1987, Carlo Berté était parmi les artistes italiens sélectionnés pour présenter leur oeuvre au Japon dans le cadre de l’exposition «Chefs d‘ceuvres de l’Art italien du Vingtième siècle».
Carlo Berté est né à Plaisance en 1939 et après avoir fréquenté l’Institut d’Art GaZZola, s’inscrit en 1960 à l’ACadémie de Brera où il suit, entre autres, les cours de peinture de Mauro Reggiani. Il commence en même temps, à Plaisance, à travailler dans l’atelier de Gustavo Foppiani, et en 1963 ensemble, ils se rendent à Rome où Carlo Berté entrera en contact avec la Galerie l’Obelisco cOnduite de façon parfaitement stratégique par Gaspero del Corso et Irene Brin. Il se lie d’amitié avec Fabrizio Clerici, Gaetano Pompa et Riccardo Tommasi Ferroni.
Ses premières expositions d’une certaine importance commencent en 1965, année pendant laquelle il réalisera pour Franco Colombani le volume « Pantagruele a Maleo », et son oeuvre sera prise en considération par des critiques attentifs tels Franco Solmi, Ferdinando Arisi et Mario Ramons.
En 1968 il commence une collaboration avec la Galerie Forni de Bologne où il rencontre Gianni Celati, Guido Neri, Carlo Gajani et Concetto Pozzati.
Après avoir passé une année à Londres en 1970, il fait partie des fondateurs de l’imprimerie d’art » L’Eléphant Rouge »: où sa passion pour la grande technique de Senelfelder lui permet de réaliser jusqu’à aujourd’hui, entre lithographies et eaux fortes, environ 50 tirages.
Il expose à la Galerie romaine de Giorgio Vercillo, et en 1973, à l’occasion d’une de ses expositions à la Galerie « La Rocchetta » de Parme, Giuseppe Marchiori écrit une analyse sur les motivations profondes de la peinture de Berté.
L’année suivante il séjourne quelques mois à Amsterdam et se rendra ensuite à Paris où il restera jusqu’en 1980.
Il collabore alors avec la maison d’édition « Les Editions de la Différence » et ses œuvres accompagnent les volumes d’Oscar Panizza et de Michel Waldberg.
Dans le livre intitulé « Saturne et Jupiter », Marcel Paquet signe un écrit critique sur la peinture de Berté.
Les compagnons de son voyage parisien sont Patrick Waldberg, Roberto Garcia York, Gerardo Chavez, Italo Calvino et André Masson.
A la fin de l’année 1980 il part Vivre à Milan, où aujourd’hui il habite. A son arrivée il collabora avec le Studio Steffanoni puis avec la Galerie San Carlo de Giancarlo De Magistris. Avec cette galerie il participe aux expositions internationales de Bologne (Arte Fiera), Milan (Internazionale d’Arte Contemporanea), Barcelone (BIAF) et Gand (Linea Art), Paris (Grand Palais-SAGA). Certains de ses tableaux se vendent également aux enchères à l’occasion des ventes de Finarte et Brerarte.
Berté est un des artistes sélectionnés pour l’exposition intitulée « Chefs d’œuvre de l’Art Italien du Vingtième siècle », qui a eu lieu en 1987 au Japon. Pendant les mois d’été, il travaille à Otrante où la Municipalité met à sa disposition un atelier dans le Château Aragonais d’où il peut profiter de la vue sur le port.
Les œuvres relatives aux années 1991/1993 et publiées dans cette monographie font l’objet d’une exposition itinérante qui aura lieu en 1993 dans les galeries, Saint Jacques à Bruxelles, La Hune Brenner à Paris, San Carlo à Milan et Rosso Tiziano Arte à Plaisance.
Oeuvres de Carlo Berté
Berté a toujours mis le visible au service d’une possibilité plus large: le sensible. Berté a toujours été et restera toujours un vrai peintre, un inclassable qui chemine vers l’essentiel.
Aujourd’hui, tout cela est éclatant. ll n’y a que trois thèmes dans cette exposition : des femmes dans leur dimension mythique, celle qu’on ne rejoint pas, celle qui échappe à priori; des natures dites mortes mais qui font vivre en elles le rêve, les rythmes abstraits, les constructions géométriques, les émotions premières, les angoisses de l’informel; des paysages qui, en dépit de leur naturalité, se déposent, se greffent sur de la peinture capable de capter tantôt Sienne, tantôt la mer du Nord.
Berté a rejoint la li-berté qui était en lui : il peut tout faire, travailler le vert en y intégrant et les joies claires du jaune et les mélancoliques profondeurs du bleu; il peut capter la nature métaphysique d’une pince-à-linges; il peut se servir du trait imageant une corde-à-sécher pour arracher une plante à sa nature ordinaire afin de la restituer au mystère de son apparition; il peut – l’essentiel est là – à partir du visible nous confronter à l’infinité du sensible, à ses splendeurs silencieuses, à son énergie tranquille.