Presse

Archives Presse PDF

QUEL PLAISIR DE DÉCOUVRIR !

Le Panoptique a visité la nouvelle galerie d’art St. Jacques tout près du Sablon, dans l’Impasse St.Jacques au n° 5. Un petit bâtiment aménagé avec goût et rempli de chefs d’oeuvres de grande finesse !

Nous avons eu la chance de rencontrer le propriétaire de la galerie, M. de Angelis qui nous a renseigné sur son initiative créatrice réalisée il y a 5 ans en février 1993.

Panoptique : Comment est né l’idée d’ouvrir une galerie d’art ?

Dans notre famille il y a trois générations d’artistes: Luigi de Angelis, Federico de Angelis et puis Giovanni de Angelis, sculpteur et peintre dont nous exposons régulièrement des oeuvres. Du côté de ma mère la famille compte également deux artistes bien connus en Allemagne.

Dans ce milieu très fécond, où artistes, galeries et critiques d’art se côtoient, à Bruxelles, ville d’art par excellence, est venu tout naturellement l’idée d’ouvrir une galerie d’art.

Panoptique : Quels sont les artistes dont vous avez jusqu’à présent exposé les oeuvres ?

Parmi les artistes plus connus je voudrais citer Cocteau, artiste aux multiples talents mais également critique d’art, Corneille, cofondateur du mouvement Cobra, véritable tournant dans l’histoire de l’art de l’après-guerre, Lindsay Kemp, artiste polyvalent connu dans les années 70 pour ses chorégraphies provocatrices et Bengt Lindström dont les oeuvres aux effets de matière surprenants mettent en scène des personnages de la mythologie scandinave.

Grâce à la collaboration avec des galeries italiennes comme la Galleria San Carlo de Milan ou la Galleria Modula Arte de Parme, grâce aussi à des contacts personnels avec d’autres artistes nous avons pu exposer des peintres italiens aussi importants que Rognoni, Nocera et Berté et évidemment le sculpteur Giovanni de Angelis.

Mais la Galerie St. Jacques a fait découvrir à son public international également des artistes africains comme Medhat Shafik (Egypte), Lion d’Or à la Biennale de Venise en 1995, ou Albert Tuzolana (Congo), qui utilise le sable coloré comme matière picturale.

Parmi les autres artistes de niveau européen je voudrais citer la paysagiste allemand Michael Franke et le peintre belge Ferdinand Pire Ferdinand, connu pour sa peinture sous-verre, technique difficile et rare, héritée des artistes expressionnistes allemands du Blaue Reiter (Le Chevalier Bleu), mais surtout du célèbre peintre belge Floris Jespers. Mais il ne faut pas non plus oublier Gust Graas et William Crozier, peintres aux paysages très colorés et vibrants.

Panoptique : La galerie a-t-elle jamais participé à des foires ou à d’autres événements artistiques et fait-elle partie d’une association ?

Oui, bien sûr. En fait nous participons chaque année à des foires importantes comme Linéart à Gand ou la Foire d’Art Contemporain à Luxembourg et nous avons d’autres foires, françaises notamment, en Vue. D’autre part, dans le cadre de l’Association des commerçants du Sablon, dont nous sommes membre, nous participons chaque année aux Nocturnes du Sablon, événement qui attire également du public qui vient même de l’étranger.

Panoptique : Le mot de la fin ?

La Galerie St. Jacques souhaite contribuer activement à la vie Culturelle de la Belgique, si riche depuis des siècles et toujours très vivante dans l’art contemporain – le groupe COBRA en est le plus bel exemple. Mais elle se considère aussi une galerie à Vocation internationale toujours à l’affût de talents émergeant …

PANOPTIQUE n°56 page 12

 

Le ciel pour limite avec Michael Francke

L’artiste est un habitué de la galerie et les années passant, il a gardé une peinture, qui le signale sans hésitation. Né à Bonn en 1957, il arrive à Bruxelles en 1966, il n’a pas dix ans. Avec ses parents, il a visité Laethem St Martin et les ateliers sont celui de Jean-Jacques Gailliard. Une telle rencontre marque un gosse pour toujours. Car ce n’était qu’un gosse mais… est-ce d’avoir rencontré Janchelevici, à neuf ans que j’ai pris les chemins de l’art ?
Michael Franke terminera des études d’économie et d’histoire de l’art (eh, oui) à Bonn et il prendra son élan pour un véritable tour d’Europe artistique. D’Italie où il accomplit le célèbre voyage des artistes : Venise, Milan, Rome, il passe en Sicile puis travaillera à Paris à la Cité Internationale des Arts, haut lieux des artistes en quête d’une œuvre à venir. Puis Michael Franke remontera vers le Nord pour s’établir à Breskens dans cette fameuse Zeeland entre mer et Escaut où la lumière exerce un attrait évident sur les continentaux. Les Allemands ne sont-ils pas des amoureux fous de la mer du Nord ? Entre temps Michael Franke a exposé de Saint-Petersbourg, à Rome au Castel San’ Angelo (dont le fameux ange est dû à un artiste flamand d’autrefois), à Bruxelles et ailleurs puis ce sera la grande exposition d’Athènes en 2007 ! De tout cela il nous rapporte des ciels. Aucune ville, aucun paysage mais de la couleur, de la lumière, un ballet de nuages et une musique de vent… et chacun reconnaîtra le ciel de ??? Car le bleu de Sicile n’est pas celui de Grèce et les nuages du ciel bas de Flandre n’ont rien à voir avec Paris sous la pluie. Le travail de la couleur se fait en profondeur pour dire ce qui est là-haut le reflet de notre vie d’ici-bas. On ne lève plus les yeux au ciel, on vit entre les pierres ou le béton… Il est impératif de retrouver l’œuvre de Michael Franke et réapprendre à lire dans les nuages !

Anita NARDON

Bruxelles News