Joël Kass naît à Varsovie en 1937. En 1943, il doit se réfugier en Russie, avec sa mère. Durant des années, ils séjournent dans de nombreuses localités et camps, jusqu’aux abords de la frontière chinoise. En 1948, Joël Kass et sa mère se fixent en Israël et le jeune artiste fait ses études à l’Institut Bezalel à Jérusalem et reçoit également des leçons particulières auprès de Lior Roth (c’est le seul maître qui l’ai formé et réellement influencé). Plus tard, il fréquente l’Ecole des Beaux-Arts de Paris mais aussi la Central School de Londres et la Scuola dei Mosaici de Ravenne. Joël Kass a fait de nombreux voyages : il se rend à Stockholm, à Copenhague, à Amsterdam, en Grèce, à Anvers, en Yougoslavie, en Espagne, et en Angleterre. En 1969, l’artiste s’établit à Jérusalem.
L’art pictural de Joël Kass est d’accès facile. Il peut même paraître élémentaire sous certains rapports. Nous sommes face au monde d’un expressionniste : l’intensité de l’expression de ses personnages, aux contours arrondis et souples, suffit à donner un relief aux émotions profondes. L’artiste peint par couches épaisses et obtient ainsi des personnages dotés d’une forte puissance plastique. Kass a l’habitude de sublimer la touche finale à l’aide d’un pinceau très court, presque tranchant. Il en résulte une sorte de « peau striée » qui suggère une sorte de rythme à la peinture. Joël Kass a conscience qu’il vit dans une époque d’agressivité, de violence. Il fait partie des artistes engagés, mais lui ne veut pas faire un art « morbide » ou « douloureux ». Au contraire, il laisse une grande place à la joie de vivre, à l’explosion des couleurs et à la fantaisie.